Dans de nombreuses cultures antiques païennes, au printemps, on fête la lumière, la renaissance de la nature après les longs mois d’hiver, ce qui est parfois symbolisé par le retour ou le réveil d’une divinité. Au Proche-Orient, comme leurs ancêtres cananéens, les Hébreux et leurs voisins babyloniens, mésopotamiens offrent à leurs dieux les prémices de leur moisson.
En 725 en Grande-Bretagne, Bède le Vénérable mentionne la déesse Éostre qui symbolise le renouveau et annonce le printemps. Des rites étaient célébrés en son honneur à ce moment de l’année. Les noms anglais et allemand de Pâques, Easter et Ostern auraient dérivé de son nom, qui comme « aurore » signifie « qui se lève à l’est ». Tout comme l’oeuf, le symbole de Pâques le plus populaire chez les Chrétiens, représente la fécondité, le renouveau de la vie.
Pâques est la fête chrétienne de la résurrection de Yeshua. On honore son chemin de vie et la lumière qu’il a amenés dans ce monde, les graines de conscience qu’il a plantées et le fait qu’il nous ait ouvert le chemin pour expérimenter le feu de l’esprit dans la chair.
Marie-Madeleine était présente au côté de Jésus pour l’accompagner à travers son processus de mort et renaissance, comme l’a fait Isis pour Osiris (mythologie égyptienne). Elle a embaumé et oint le corps de Jésus pour le préparer à sa renaissance et a ensuite agi en tant que sage-femme pour que l’esprit vivant de Jésus se réincarne dans son corps de matière. Elle a ainsi créé l’espace temple qui a permis à la vie d’être ré-insufflée en lui. Pâques symbolise l’acceptation de la mort pour permettre la renaissance. Acceptons de laisser mourir des aspects de nous-mêmes afin de laisser de la place au renouveau en nous.
Pâques, c’est donc honorer la mémoire de la résurrection de Jésus ET la mémoire de la présence de Marie-Madeleine à ses côtés. Car si on enlève le féminin de l’histoire, on enlève la possibilité de renaissance et on reste figer dans la mort. Marie-Madeleine amène l’espoir du renouveau et du vivant après la mort de Jésus. Célébrer leurs mémoires, c’est honorer ce couple sacré qui a donné corps à l’équilibre fondamental de l’univers. Le roi solaire (masculin sacré) s’en est remis au principe lunaire (féminin sacré) pour permettre sa transformation et renaissance.
Nous avons tous en nous, hommes et femmes, une part d’énergie féminine (féminin sacré) et d’énergie masculine (masculin sacré), chacun dans des proportions différentes. Le féminin sacré n’est ni le féminisme ni la féminité. Au même titre que le masculin sacré n’est pas la virilité. Ces notions sont des polarités, des énergies présentes en chacun de nous, qu’on soit un homme, une femme ou non binaire. Chaque personne doit honorer et cultiver sa part d’énergie féminine car c’est cette énergie qui pourra réellement remplacer et éliminer les anciens schémas destructeurs qui n’honorent plus le féminin ni le masculin sacrés en nous-mêmes.
Aujourd’hui la société est en déséquilibre total avec un masculin devenu destructeur et un féminin anéanti et c’est ce qui nous plonge dans des conflits sans fin, une quête de pouvoir, d’argent, où le consumérisme et le paraître sont rois et nous coupent totalement de notre Être, de nos sensations, de nos émotions, de tout ce qui nous connecte à notre féminin sacré, à la vie elle-même!
(Inspirations : Wikipédia, Anaïs, Alchimie Divine)